vibration de l’air, transmission par les nerfs et le cerveau et réaction mentale. Pourtant ces trois phénomènes, bien que distincts, se confondent de telle sorte qu’on ne les distingue plus. En fait, nous ne pouvons à présent percevoir aucune de ces trois causes ; nous ne connaissons que le résultat produit par leur réunion, résultat que nous appelons objet extérieur. Tout acte de perception comprend ces trois états distincts et il n’y a pas de raison pour que nous ne puissions pas les distinguer les uns des autres.
Lorsque, à la suite d’un travail préparatoire, l’esprit est devenu docile et fort, et qu’il s’est ouvert aux perceptions subtiles, il convient de tourner sa pensée vers la méditation. Il faut commencer par méditer sur des objets quelconques, puis élever sa méditation sur des objets de plus en plus subtils, jusqu’à ce qu’elle devienne immatérielle. Il faudrait d’abord exercer la pensée à percevoir les causes extérieures des sensations, puis les mouvements intérieurs, enfin la réaction de l’esprit. Quand la pensée sera capable de reconnaître séparément les causes extérieures des sensations, elle pourra percevoir alors toutes les subtiles existences matérielles, toutes les formes, tous les corps les plus délicats. Quand la pensée saura percevoir séparément