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La Prophétesse voit des meurtres, des ruines,
Dans le sang de l’automne et la pourpre du soir,
Des empires brisés, des temples sans espoir,
Des fuites de vaincus au profond des vallées,
Et des voiles de deuil de femmes exilées.
Sa chair froide est en proie aux livides sueurs…
À l’aube de sa mort, d’incertaines lueurs
De soleil brilleront sur l’immense détresse
De la forêt et sur la blême Druidesse,
Ceinte de lys des bois que l’orage a broyés,
Expirante, parmi les chênes foudroyés.