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ANNE BOLEYN

écrira pour elle d’adorables vers. De ces chansons d’amour naïves et jeunes, il ne demeurera qu’une strophe unique :

« Cloth of gold, do not despire
Though thou be wed to cloth of frise ;
Cloth of frise, be not too bold
Though thou be wed to cloth of gold
[1]

Cette Reine-Veuve de France aime le doux poète de son pays natal. Avant la mort de Louis XII, elle l’aimait déjà comme elle l’aimera toujours. Et, chaque nuit, elle le fait entrer secrètement dans la chambre de deuil.

Mais l’héritier du trône, François d’Angoulême, veille et guette. Il fait surprendre enfin les amants enlacés, la jeune Reine blonde et le doux poète.

Il ordonne, il menace. Selon les ordres donnés par lui-même, un prêtre attend dans les ténèbres de minuit.

Mary Tudor ne sera jamais cette Reine-Régente qui

  1. « Drap d’or, ne sois point méprisant
    Quoique tu sois uni à la fontaine ;
    Fontaine, ne sois point téméraire
    Quoique tu sois unie au drap d’or. »