Page:Vivien - Brumes de fjords.djvu/10

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

sur les eaux et les solitudes pâles au fond de l’éternel silence. »

Je répondis au Vent du Nord :

« Mon âme est retenue au village par le sourire indécis d’une vierge. »

Le Vent du Nord s’enfuit dans un frisson d’ailes.

Comme je m’acheminais vers la colline, je rencontrai le Vent de l’Est.

Il était vêtu de pourpre et sa couronne de rayons flamboyait.

Il me dit : « Laisse-moi t’emporter vers la lumière.

« Tu verras le faste des couleurs, les dorures des pagodes aux clochetons bizarres, le chatoiement soyeux des robes de mousmés et la naissance glorieuse du Soleil. »

Je répondis au Vent de l’Est :

« Mon âme est retenue au village par le sourire indécis d’une vierge. »

Le Vent de l’Est s’enfuit dans un frisson d’ailes.

Comme je m’acheminais vers la colline, je rencontrai le Vent du Sud.