Page:Vivien - La Dame a la louve.djvu/32

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idées qui vous viennent, comme cela, dans les prairies.

Je regardai ses joues brunies, qui ressemblaient à deux pommes cuites. J’ignore pourquoi je me souvins à ce moment d’un mince visage très pâle que j’avais aimé autrefois. J’évoquai l’ombre d’une maisonnette, la fraîcheur des persiennes closes et les belles paupières de celle qui lisait. Comme elle était charmante, les paupières baissées ! J’adorais l’ombre des cils sur les joues blanches. Ah !…

Je ne connaissais point alors le métier de coureur de prairies. Je n’avais point rencontré la garce aux cheveux de paille.

Pourquoi ai-je quitté la maisonnette pleine d’ombre et de la lumière verte des volets clos ? Je ne sais pas.

Je ne sais pas non plus si l’étrange petite fille qui lisait pendant de longues heures est vivante ou morte. Je crois qu’elle doit être morte,