Page:Vivien - La Dame a la louve.djvu/31

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« Tu es fou, Jim. Il n’y a que les nigauds de ton espèce pour avoir comme ça des cauchemars en plein jour. »

Je l’aurais volontiers fait taire d’un coup de pied ou de poing, mais des expériences réitérées et douloureuses m’avaient persuadé que la vigueur physique de Polly surpassait de beaucoup la mienne. Je n’avais sur elle qu’une vague supériorité mentale. Et encore ! Le bon sens de ma compagne m’a souvent tiré d’un mauvais pas, ce que n’auraient pu faire mes divagations de songe-creux.

J’ai reçu de l’instruction, c’est vrai ; mais à quoi sert l’instruction dans les prairies ? Un bon revolver vaut mieux là-bas.

Les cheveux de Polly flamboyaient implacablement sous la lumière. J’eus envie de la scalper, comme font mes amis et adversaires les Indiens, afin d’éclabousser de sang cette tignasse blonde. Pourquoi ? Je ne sais pas. Ce sont des