était la douceur même. Son adoration pour sa mère se manifestait par des câlineries et des caresses incessantes. Terka n’aimait personne et personne ne l’aimait.
Saroltâ vint un jour chez les Szécheny. Ses yeux d’amoureuse imploraient, dans son mince visage pâle. Béla lui plut beaucoup et ils jouèrent longtemps ensemble. Terka rôdait autour d’eux, d’un air farouche. Lorsque Saroltâ lui adressa la parole, elle s’enfuit.
Elle aurait été jolie, cette incompréhensible Terka… Mais elle était trop longue pour son âge, trop maigre, trop gauche, trop dégingandée. Tandis que Béla était si mignon et si doux !…
Les Szécheny quittèrent la Hongrie quelques mois plus tard. Saroltâ pleura amèrement son compagnon de jeux. Sur l’avis du médecin, sa mère l’avait emmené à Nice, ainsi que sa récalcitrante petite sœur. Béla avait la