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LE PALAIS DU POÈTE
Les murs de ce palais sont d’ébène et d’ivoire
Et les plafonds gemmés d’astres comme les cieux.
Les esclaves y vont à pas silencieux
Avec leurs pas très-doux et leur face très-noire.
Et les cyprès aigus s’y dorent au couchant…
On n’entend jamais plus la fuite d’or du sable
Dans le lent sablier… car l’instant adorable
Y demeure, attiré par le pouvoir du chant…