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LES KITHARÈDES

IV


Εἰς δελφῖνα.

Οὐκ ἔτι δὴ πλωτοῖσιν ἀγαλλόμενος πελάγεσσιν
αὐχεν’ ἀναῤῥίψω βυσσόθεν ὀρνύμενος,
οὐδὲ περὶ σκάμοισι νεὼς περικαλλέα χείλη
ποιφύξω, τ’ἀμᾷ τερπόμενος προτομᾷ ·
ἀλλά με πορφυρέα πόντου νοτὶς ὧσ' ἐπὶ χέρσον,
κεῖμαι δὲ ῥαδινὰν τάνδε παρ’ ἠϊόνα.


SUR UN DAUPHIN


Jamais plus, réjoui des ondes propres à la navigation, je ne lancerai mon cou, bondissant du fond de l’eau, ni je ne soufflerai avec force de mes belles lèvres le long des tolets du navire, charmé de mon torse[1]. Mais la fraîcheur empourprée de la mer m’a poussé sur la terre ferme, et je gis sur ce rivage délicat.


  1. Beaucoup de navires portaient un torse de dauphin à leur proue.