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LES KITHARÈDES

Tu te plais au beau simulacre
De la victoire et du massacre,
Et, plus rayonnant que la nacre,
 Brille ton corps intact…

La terre est comme un vase étrusque,
 Fond rouge et dessin noir :
Dans la plaine où l’ombre s’embusque,
 Déméter vient s’asseoir ;
La flèche du couchant s’émousse
Sur les lichens et sur la mousse.
Quelqu’un, chantant de façon douce,
 A traversé le soir.





Est-ce que tu dors sans interruption ? en vérité, tu n’étais point avant, Korinna,…


Dors-tu docilement dans le lit des années,
Musicienne dont la harpe résonna
Jusqu’au Temple vengeur des noires Destinées ?
N’étais-tu pas, avant, l’ardente Korinna ?