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LES KITHARÈDES

lias[1], comme Télésilla le désigne. » Apollodoros s’est inspiré d’elle dans un passage sur les Niobides.

Télésilla, vierge guerrière, ne s’alanguit pas en la mollesse des vers érotiques. Ses chants retentissent comme le choc des glaives et des boucliers. Elle ne joignit point le myrte, ni le fenouil, ni les roses, aux noirs lauriers des Aèdes et des Héros. Semblable à Korinna, elle est une Victorieuse, une Triomphatrice. Sa gloire résonnera à travers l’Éternité, ainsi qu’une auguste clameur de buccins et de clairons.



Ἁ δ' Ἄρτεμις, ὦ κόραι,
φεύγοισα τὸν Ἀλφεόν.


Cette Artémis, ô vierges, fuyant Alphéos…


  1. Philélias, nom argien du poème emprunté à son refrain : ἔξεχ’, ἔξεχε, ὦ φίλ’ ἥλιε.