Page:Vivien - Sapho, 1903.djvu/30

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contrées lointaines apprendre d’Elle l’art des rythmes et des pauses. Elles entendirent dans toute leur plénitude et tout leur orgueil les poèmes dont nous ne possédons que de rares fragments, pareils à des lambeaux de pourpre royale…

La vie harmonieuse, ardente et sincère de Psappha, se résume en ces vers : « J’aime la délicatesse, et pour moi la splendeur et la beauté du soleil, c’est l’amour. » Nous ne savons comment ni quand elle mourut : le saut de Leucade n’est qu’une fable : mais peut-on douter de la beauté de sa mort lorsqu’on se souvient de cette parole magnifique et solennelle : « Car il n’est pas juste que la lamentation soit dans la maison des serviteurs des Muses, cela est indigne de nous. »