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Page:Vivien - Sapho, 1903.djvu/66

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Je ne trahis point l’invariable amour.
Mon cœur identique et mon âme pareille
Savent retrouver, dans la splendeur du jour,
L’ombre de la veille.

Car j’étreins Atthis sur les seins de Dika,
Et, dans le parfum que l’air d’automne emporte,
L’âme, que longtemps ma douleur invoqua,
De Timas la Morte.

Pour l’Aphrodita j’ai dédaigné l’Erôs,
Car je n’ai de joie et d’angoisse qu’en elle :
Je ne change point, ô vierges de Lesbôs,
Je suis éternelle.