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Ce Mort a connu les hasards de l’orage,
Le tourment des flots, les monstres de la mer,
La faim qui déchire et la soif qui ravage
Et le pain amer.
Mais le vent du large a gonflé sa poitrine
D’un souffle pareil à l’haleine des Dieux,
Et les pieds d’argent de Téthys la Divine
Ont ravi ses yeux.
Il a bu l’odeur et la couleur des vagues,
Le baiser du sel qui ranime et qui mord,
Il a vu flotter, ondoyantes et vagues,
Les brumes du Nord.
Placez le filet et la rame et les voiles,
Pêcheurs, au-dessus de ce tombeau marin
Où dort Pélagôn, fils errant des étoiles
Et fils du Destin.