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Page:Vivien - Sillages, 1908.djvu/68

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À UNE OMBRE AIMÉE


Voici l’heure où le mort goûte aux festins funèbres,
Et je t’ai préparé, comme hier, le repas.
Grâce aux flammes, grâce aux lampes, on ne sent pas
L’enveloppement fin et serré des ténèbres.

Voici mes voiles verts… Voici mon front paré
Des gemmes et des fleurs qui conviennent aux fêtes.
Comme hier, comme hier, toutes choses sont prêtes.
Viens t’asseoir au repas savamment préparé.