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Page:Vivien - Une femme m’apparut, 1904.djvu/12

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Une Femme m’apparut…



I


« Viens ce soir… Je suis avide d’étoiles,  » écrivais-je à la hâte. Les prunelles de Vally semblaient me contempler ironiquement à travers les orchidées bleues aux grappes tombantes. Je joignis à ce court billet les larges fleurs d’hiver qu’elle aime, les fleurs de l’art qui ne connaissent point le libre épanouissement dans l’air et le soleil.

Je sortis sous la pluie crépusculaire, et je m’enivrai mortellement de la merveilleuse tristesse des soirs de bruine. Je portais au cœur une mélancolie fébrile.