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Page:Vivien - Une femme m’apparut, 1904.djvu/143

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UNE FEMME M’APPARUT…

mèdes et de soins intelligents ? Vous croyez que je plaisante, » ajouta-t-elle. « Je ne plaisante jamais. La plaisanterie est une grossière invention masculine. Je vous le dis en toute sincérité j’ai le dégoût du métier d’écrivain. »

Elle sourit.

« Hier encore, un imbécile n’a-t-il pas offensé mes pudeurs les plus sacrées en m’adressant une lettre dont la suscription m’a fait frémir d’une juste indignation ?

Mademoiselle Willoughby,                    
   Femme de lettres.

« Cela est cynique. On ne proclame point de pareilles turpitudes. Mettrait-on à la poste une enveloppe libellée de la sorte :

Mademoiselle Maximilienne de Château-Fleuri,
          Prostituée…

« Comme le public éclairé a, pour l’une et l’autre profession, toutes deux très intéressantes et nécessaires, le même indulgent mé-