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Page:Vivien - Une femme m’apparut, 1904.djvu/179

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UNE FEMME M’APPARUT…

d’une mort qui serait une consolation de la vie. Et cette mort serait l’Impossible Bonheur qu’on n’a jamais entrevu. L’obsession de cette mort est pareille au désir qui s’exalte vers une femme aimée.

San Giovanni m’adressa une lettre doucement railleuse. Elle me décochait quelques sarcasmes aigus et me raillait de mon inconstance. Elle insistait sur l’Espagnole aux yeux d’abîme.

Je lui répondis aussitôt :

Ne savez-vous donc pas, San Giovanni, que la psychologie se trompe presque aussi infailliblement que la médecine ? Vous êtes tombée dans l’erreur la plus profonde en croyant que mon amour pour Vally se conjugue au passé. Tout est fini entre nous : c’est la meilleure des raisons pour que je continue à l’adorer.

J’ai commis une faute grave en l’excédant de ma jalousie imbécile. Mais cette jalousie fut toute spéciale. Je ne la blâmais point lorsqu’elle s’age-