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Page:Vivien - Une femme m’apparut, 1904.djvu/180

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UNE FEMME M’APPARUT…

nouillait devant la beauté féminine, mais mon orgueil se révoltait à la pensée de partager avec des êtres grossiers ses sourires, ses promesses et même ses baisers.

Voilà le mortel affront, l’outrage irrémissible.

Quant à la brune Sévillane, ô devineresse grossièrement abusée, je la revois demain après une absence d’une semaine, et cette pensée m’est indifférente. Elle a la perfidie de l’Autre, de l’Unique, sans le charme cruel, la magie de tout l’être, qui jadis m’ensorcelèrent.

Cela n’empêche pas ma nouvelle souveraine d’être tout à fait exquise. Elle a très peu d’intelligence, mais beaucoup de ruse subtile.

Je vous parle de tout cela légèrement peut-être. La vérité est que je m’égare dans la douleur. Je hais Vally avec passion. Je la verrais souffrir avec délices. Et je donnerais pourtant mon cerveau et mon sang pour lui épargner la moindre angoisse. Je ne sais plus. Je l’aime.

Au revoir, poète de Mytilène, disciple pieuse de Psappha. À quand ? je ne sais. Je ne puis en-