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Page:Vivien - Une femme m’apparut, 1904.djvu/241

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XXII


D’une odeur de sommeil, les fleurs de tabac rassérénaient l’air violet. Leur souffle aux langueurs perfides dispensait les rêves malfaisants.

Le silence était terrible à force d’intensité. C’était un silence d’angoisse qui enfiévrait la nuit. Les plantes redoutaient vaguement les paroles que nous allions prononcer. Les arbres songeaient, comme de graves prophètes qu’attriste l’avenir…

Vally, les cheveux plus fluidement verts et les yeux plus bleus que la lune, attendait… Son imprécise silhouette se détachait sur l’herbe