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Page:Vivien - Une femme m’apparut, 1904.djvu/242

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UNE FEMME M’APPARUT…

azurée, s’enchâssait parmi les frondaisons glauques… Un moment je contemplai la forme et le visage de mon Passé.

« Vally… »

Elle ne leva point les yeux. Elle était pareille à la statue d’une Morte.

« Vally… »

Enfin, la pâleur immobile de cette apparition s’anima.

« Je suis venue vers toi pour te reprendre. Tu m’appartiens, car je suis ton premier amour. Tu m’appartiens surtout parce que, la première, je te fis souffrir. Tu ne peux anéantir l’Autrefois qui nous lie indissolublement. Je suis ton Destin. L’intolérable amertume de ta passion nous unit avec plus de puissance que de longs et calmes bonheurs. Tu peux me fuir, tu ne pourras jamais m’oublier.

— Jamais je ne t’oublierai, Vally. Jamais je ne voudrai t’oublier. Jamais tu ne me seras étrangère ni indifférente. »

Un éclair victorieux traversa les yeux lunaires de Vally. Je devinai sa pensée de triomphe bar-