Page:Vivien - Une femme m’apparut, 1905.djvu/131

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la foi ! … Je la cherche si éperdument que je dois la découvrir un jour…

— Ione, » dis-je, « il faut la désirer avec moins d’angoisse, afin de la recevoir de même que l’on reçoit l’hostie, en une paix profonde, les yeux clos et les mains croisées sur la poitrine. »

Les lèvres d’Ione s’entr’ouvrirent, comme pour recevoir la blanche hostie.

« Pourrais-je, à l’exemple des sœurs candides, porter tout l’infini en moi ? Si tu savais de quelle splendeur est faite leur âme !… La plupart d’entre elles sont divinement puériles : elles vivent hors du siècle, ainsi que des enfants dans un jardin de lys. Elles ont des sourires ignorants et charmés. Et d’autres ont des regards qui ont sondé l’éternité et l’espace. Toutes sont également chères à la Madone pensive et au Christ douloureux. »

Ione s’arrêta… Et moi, je voyais par l’imagi-