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« Je suis heureuse que vous m’aimiez. »
L’homme lui dit encore :
« M’aimez-vous ? M’aimez-vous ? »
Et Lorély dit avec une perfide douceur :
« Je vous aime… »
L’homme tomba aux genoux de Lorély. Ondoyante, elle se leva, lui échappa, comme jadis elle s’était dérobée à mon étreinte. D’un pas très lent, ils s’éloignèrent.
Le temps passa, confusément…
Et je me pris à songer.
Certes, Lorély avait menti tout à l’heure. Certes, Lorély n’aimait point, ne pouvait point aimer cet homme. Des phrases, prononcées naguère, me revinrent en mémoire.
« Une femme a-t-elle jamais aimé un homme ? J’ai peine à concevoir une telle aberration… Le fait de se plier au joug masculin m’apparaît ainsi qu’une chose monstrueuse, une passion hors nature… »