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Page:Vivien - Une femme m’apparut, 1905.djvu/177

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Quant à la Sévillane aux pieds d’infante, ô devineresse grossièrement abusée ! je la revois demain après une absence d’une semaine, et cette pensée m’est indifférente tout à fait… Elle a la perfidie de l’autre, de l’Unique, sans le charme, la magie de tout l’être, qui jadis m’ensorcelèrent.

Je vous parle de tout cela légèrement peut-être. La vérité est que je m’égare dans la douleur. Je hais Lorély avec passion. Je la verrais souffrir avec délices. Et je donnerais pourtant mon cerveau et mon sang pour lui épargner la moindre angoisse. Je ne sais plus. Je l’aime.

Au revoir, amie chère. — À quand ? je ne sais. Je ne puis envisager l’avenir, lorsque le présent est d’une intensité si douloureuse. Vous me plaindrez peut-être un peu, puisque vous êtes une amie loyale autant que subtile et tout à fait délicieuse lorsque vous ne vous piquez point de psychologie.

Je n’ose vous baiser les mains. Vous avez des mains presque viriles, des mains qui possèdent,