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Page:Vivien - Une femme m’apparut, 1905.djvu/195

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blanche est morte. J’ai aimé d’amour, et ce fut le désastre. Aujourd’hui, Dagmar, j’aime la solitude.

— Eh bien ! vous la délaisserez pour moi. Venez chez moi demain… »

Je promis…

… J’allai chez Dagmar le lendemain, moins triste d’avoir vu cette fraîcheur de sourire. La petite princesse avait revêtu une robe d’un éclat un peu barbare. Elle aimait, comme les tout petits, ce qui resplendit et chatoie. À son cou, un rang de grosses turquoises rondes semblait un collier de fillette sauvage.

« Regardez, » s’écria-t-elle. « Le lilas vient de fleurir dans le jardin. Allons voir la tortue, dont l’antique sagesse se recueille parmi les verdures. Elle est tardive, comme le bien. Elle a peut-être des milliers d’années d’existence, et des peuples l’ont crue éternelle. Regardez-la. Elle est si attentive et si taciturne qu’elle pa-