Le soir, je parlai ainsi à mon âme grave qui me désapprouvait :
« Pourquoi reculer devant la certitude d’une joie et peut-être d’une consolation ? L’espoir est le léger fil qui seul nous guide à travers le labyrinthe, — un fil ténu, près de se rompre, mais peut-être le salut… Je pourrais boire cette eau bleue d’aurore. Je pourrais respirer cette gerbe d’églantines… Je verrais l’aube sans terreur, et toute la nuit je dormirais… »
… À ce moment, je reçus une lettre de Lorély :
Chose instable que ton cœur ! Je croyais que tu m’entrevoyais enfin, que nous pourrions suivre notre chemin commun en sécurité et en confiance. Lève les prunelles, vois mieux, contemple-moi telle que je suis. Ce morne aveuglement ne peut pas être, ne doit pas être ! Je te dis que c’est impossible. Je te le répète, les