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Page:Vivien - Une femme m’apparut, 1905.djvu/205

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Elle ne s’étonna qu’un peu, ne s’offensa pas.

« Dites-moi encore, et mieux, que vous m’aimez, » commanda-t-elle, impérieuse.

« Ô ma fleur d’aube ! Si tu savais de quelle tendresse très douce je t’environne ! Elle est très simple, mais je la tresserai en mille phrases, afin qu’elle te paraisse éternellement nouvelle. Je veux la rendre versatile et changeante, comme les opales et comme les arcs-en-ciel que tu préfères… »

Elle inclina son front sur mon épaule.

« Je t’aime, Dagmar, d’une si indulgente caresse d’âme, que tes trahisons futures n’éveilleront jamais en moi la plus faible colère. Et cependant, si je t’aimais plus tard d’une passion comme celle qui me ravagea… qui sait ?… »