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Page:Vivien - Une femme m’apparut, 1905.djvu/212

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Elle rougit faiblement.

« Vous m’avez dit que j’étais une petite princesse attendant, sur la terrasse, la venue de l’époux… »

Ce fut un silence anxieux.

« Le prince que j’attendais est venu vers moi… »

Une délicate bergère de Saxe, qui ressemblait à Dagmar, jouait sur des pipeaux de porcelaine une musique muette. Je pris douloureusement la mièvrerie trop jolie et trop frêle, et je la brisai…

Dagmar tendit vers moi ses mains implorantes :

« Épargnez-moi votre rancune. Je ne la mérite guère.

— Il n’y a aucune rancune en moi : une mélancolie seulement. Je ne vous blâme point, Dagmar, je vous pleure…

— Je tremble pour mon bonheur, » frisson-