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Page:Vivien - Une femme m’apparut, 1905.djvu/217

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Parfois, les dents serrées pour une muette défense, je luttais contre la force qui m’attirait vers Lorély…

Un jour, pourtant, je me réveillai l’âme moins lourde. Il me sembla que des parfums de violettes avaient baigné mon front pendant que je dormais.

L’oppression qui m’étouffait à mon réveil avait disparu. Je ne redoutais plus le soleil entrant par la fenêtre ouverte, ni l’odeur de chèvrefeuille qui montait du jardin.

Je me demandai très bas quelle douceur inconnue dissipait ainsi le souffle pestilentiel de Notre-Dame des Fièvres. Et, regardant au dehors, je m’aperçus que l’été venait de fuir devant l’automne.

Longuement, j’errai près de l’eau où se trempaient les chevelures rousses des saules… L’apaisement des fleurs fanées s’infiltrait en moi.

Avec une incertaine attente, je levai les