race humaine ? N’avez-vous donc jamais songé à l’horreur de vivre et à l’horreur de mourir ? Ces deux tortures, vous les infligerez, sans crainte et sans remords, à votre postérité impuissante… »
Une religieuse terreur glaça le courroux de Lorély. Elle parlait avec une appréhension profonde.
« Vous allez animer du néant. Vous ferez vivre le non-être… Et quelle destinée réservez-vous à ces créatures de demain ?… L’angoisse, la maladie, la vieillesse et la mort. N’avez-vous point réfléchi qu’un jour vos filles et vos fils vous maudiront de les avoir créés, de les avoir jetés en pâture à la douleur fatale ? »
Le regard de l’enfant erra. Elle répondit, hésitante :
« Tout le monde n’est point misérable et triste. »
Mais Lorély, rapprochée d’elle, lui saisit les poignets, comme pour lui imposer sa fervente