divin apôtre est un témoin sûr quand il s’écrie en parlant à l’Église de Rome : — votre foi est annoncée dans tout l’univers… — C’est votre siège qui possède le dépôt des pères et docteurs de la vérité, Pierre et Paul, — illuminant les âmes des fidèles. Ce couple divin et trois fois bienheureux est apparu en Orient et il a distribué partout ses rayons ; mais c’est en Occident qu’il a voulu recevoir la délivrance de la vie et c’est de là qu’il éclaire maintenant l’univers. Ils ont manifestement illuminé votre trône et c’est là le comble de vos biens[1].
« Et moi je n’ai qu’à attendre la sentence de Votre trône apostolique. Et je supplie, et je demande à Votre Sainteté de m’ouvrir — à moi, le calomnié, — Votre droit et Juste Tribunal : ordonnez seulement et je cours pour recevoir de Vous ma doctrine dans laquelle je n’ai voulu que suivre les traces apostoliques[2]. »
Ce n’étaient pas de vaines paroles, des phrases de rhéteur, que les représentants de l’orthodoxie adressaient au pape. Les évêques grecs avaient de bonnes raisons pour tenir fermement à l’autorité suprême du siège apostolique. Le « brigandage d’Éphèse » venait de leur montrer ad oculos ce que pouvait être un concile œcuménique sans le pape. Rappelons-nous les circonstances instructives de cet événement.