Page:Vogüé - Cœurs russes, 1893.djvu/230

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— Là, je compatis à votre folie. Vous aimez cette polonaise ! Eh bien, venez la revoir à Rogonostzova. Je vous promets qu’elle sera toujours pendue au premier portemanteau de mon vestibule. Venez donc, et considérez-vous comme toujours invité sous notre toit, monsieur Olénine. Vous pourrez dire en modifiant le proverbe : « Pour une polonaise de perdue, deux de retrouvées. »

Elle disparut, emportant mon palladium. Il me sembla que la nuit s’était faite dans la salle. Je revêtis avec colère mon pauvre vieux manteau, je me précipitai sur la route de Kief, dévorant mon chagrin, grelottant de corps et de cœur.


III