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Page:Vogüé - Jean d Agrève, 1898.djvu/31

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aube.

étaient les seuls indices où je reconnusse l’épine du sauvageon, si bien transformé par la greffe sociale.

Il gardait son activité d’esprit : mais Paris avait opéré sur son intelligence ce travail auquel nul n’échappe. L’atmosphère parisienne attire à fleur de cerveau et disperse en étincelles rapides, éparses, la pensée concentrée que les hommes comme d’Agrève ont ramassée dans la solitude. « C’est une ville où l’aiguille de la boussole s’affole, disait-il : déviée de tous côtés, elle frémit sans cesse à la recherche d’une orientation. »

À l’Élysée, sa curiosité s’était portée sur les machines politiques dont il voyait de près le maniement. Éloignée et rassasiée de ce spectacle, elle se passionna pour le mouvement des idées, elle se divertit au bruit des mots qui en tiennent lieu, aux disputes des cercles artistiques et littéraires. C’était l’époque où se développait, dans une société définitivement écartée des affaires publiques, cette grande manie de bel esprit qui tourne aujourd’hui vos têtes, mes bonnes amies : On voyait poindre les nouveaux talents, Maupassant, Loti, Bourget, on prenait parti pour les jeunes écoles qui s’insurgeaient contre le