Page:Voisenon - Exercices de dévotion de M. Henri Roch avec Mme la duchesse de Condor, 1786.djvu/26

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
4
EXERCICES


que n’en ont jamais vu ni M. de Ruillieres (2), ni M. Greuſe (3) lui-même, qui en a beaucoup vu.

Ce ſerait-là, penſait M. Henri Roch, une belle converſion à faire ; avec une dévote ſoyons dévots ; il n’y a pas grand mal à cela ; c’eſt une petite comédie à jouer ; voyons quel en ſera le dénouement. Je ferai, répondit-il, tout ce que Mme. la Ducheſſe jugera à propos d’ordonner : heureux & très-heureux, ſi je puis lui être utile !

Ah ! Monſieur, répliqua Madame, que vous êtes honnête ! Les gens d’eſprit ſont toujours polis. Je m’attendais bien à cette complaiſance de votre part, & je vois avec plaiſir que je ne me ſuis pas trompée ; mais je m’apperçois que vous avez bien chaud. — Cela eſt vrai, Madame, je ſuis venu un peu vîte. — Pauvre garçon ! J’ai auſſi prodigieuſement chaud ; mais, ſi je ne me trompe, vous ſuez. — Cela eſt encore vrai. Le tems eſt lourd &