vers ce seul but que se dirigeaient ses études ; il continuait toujours ses recherches savantes, ses lectures instructives ; et passant ainsi dans le travail un temps que tous les jeunes gens de son âge perdaient dans les plaisirs, il acquit un fonds immense de connaissances en tout genre.
il suivit ses cours pendant trois années ; ce fut dans cet intervalle qu’il composa un Mémoire sur la Chronologie d’Hérodote, qu’il adressa à l’Académie. Le professeur Larcher, avec lequel Constantin se trouvait en opposition, censura ce petit ouvrage avec amertume ; notre jeune savant soutint son opinion avec chaleur, et prouva dans la suite qu’il avait raison quant au fond de la question. Quelques fautes légères s’étaient, il est vrai, glissées dans son ouvrage ; mais plus tard, instruit par de longues études, il eut le rare mérite de se redresser lui-même dans ses Recherches nouvelles sur l’Histoire ancienne : quoi qu’il en soit, ce Mémoire fit quelque sensation, et mit son auteur en rapport avec ce qu’il y avait alors de plus célèbre à Paris.
Le baron d’Holbach surtout le devina, le prit en amitié, et lui fit faire la connaissance de Franklin. Celui-ci le présenta à madame Helvétius, qui l’invitait souvent à sa maison de Passy, où se réunissaient alors nombre de gens de lettres et de savants distingués. Nul doute que la société de tous ces hommes célèbres, que Constantin fré-