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CHAPITRE XXII.

sis voilée avec cette inscription : Je suis tout ce qui a été, tout ce qui est, tout ce qui sera, et nul mortel n’a levé mon voile ; que Pythagore honorait sous le nom de Vesta, et que la philosophie stoïcienne définissait avec précision en l’appelant le principe du feu. Moïse voulut en vain effacer de sa religion tout ce qui rappelait le culte des astres : et une foule de traits restèrent malgré lui pour le retracer ; et les sept lumières ou planètes du grand chandelier, les douze pierres ou signes de l’urim du grand-prêtre, la fête des deux équinoxes, ouvertures et portes de deux hémisphères, la cérémonie de l’agneau ou bélier céleste ; enfin, le nom d’Osiris même conservé dans son cantique, et l’arche ou coffre imité du tombeau où ce dieu fut enfermé, demeurent pour servir de témoins à la filiation de ses idées et à leur extraction de la source commune.


§. X. Religion de Zoroastre.


« Tel fut aussi Zoroastre, qui, deux siècles après Moïse, rajeunit et moralisa chez les Mèdes et les Bactriens tout le système égyptien d’Osiris et de Typhon, sous le nom d’Ormuzd et d’Ahrimanes ; qui, pour expliquer le système de la nature, supposa deux grands dieux ou pouvoirs, l’un occupé à créer, à produire, dans un empire de lumière et de douce chaleur (dont le type est