fonctions difficiles et importantes de directeur général de l’agriculture et du commerce en Corse ; il se disposait à se rendre dans cette île , lorsqu’un événement inattendu vint y mettre obstacle.
La France, fatiguée d’un joug imposé par de mauvaises institutions, venait de le briser. Le cri de liberté avait fait tressaillir tous les cœurs français, et fait trembler tous les trônes. De toutes parts les lumières se réunissaient en un seul faisceau pour dissiper les ténèbres de l’ignorance. Le peuple venait de nommer ses mandataires, et Volney fut appelé à siéger parmi les législateurs de la patrie.
Sur une observation que fit Goupil de Préfeln, il s’empressa de donner sa démission de la place qu’il tenait du gouvernement, ne regardant pas, disait-il, un emploi salarié comme compatible avec l’indépendante dignité de mandataire du peuple.
Il prit part à toutes les délibérations importantes ; et, fidèle à son mandat, il se montra toujours un des plus fermes soutiens des libertés publiques.
Malouet ayant proposé[1] de se réunir en comité secret, afin de ne point discuter devant des étrangers : « Des étrangers ! s’écrie Volney, en
- ↑ Moniteur du 28 mai 1789.