L’espèce Humaine s’améliorera-t-el
à ces mots, oppressé du sentiment douloureux dont m’accabla leur sévérité : malheur aux nations, m’écriai-je en fondant en larmes ! Malheur à moi-même ! " ah ! C’est maintenant que j’ai désespéré du bonheur de l’homme. Puisque ses maux procèdent de son cœur, puisque lui seul peut y porter remède, malheur à jamais à son existence ! Qui pourra, en effet, mettre un frein à la cupidité du fort
et du puissant ? Qui pourra éclairer l’ignorance du
faible ? Qui instruira la multitude de ses droits,
et forcera les chefs de remplir leurs devoirs ?
Ainsi, la race des hommes est pour toujours dévouée
à la souffrance ! Ainsi, l’individu ne cessera
d’opprimer l’individu, une nation d’attaquer une
autre nation ; et jamais il ne renaîtra pour ces
contrées des jours de prospérité et de gloire.
Hélas ! Des conquérans viendront ; ils chasseront
les oppresseurs, et s’établiront à leur place ;
mais, succédant à leur pouvoir, ils succéderont à
leur rapacité, et la terre aura changé de tyrans
sans changer de tyrannie ".
Alors, me tournant vers le génie : ô génie, lui