LE PEUPLE.
« La paix suppose la justice ; l’obéissance veut la conviction d’un devoir.
LES PRETRES.
« On n’est ici-bas que pour souffrir.
LE PEUPLE.
« Montrez-nous l’exemple.
LES PRÊTRES.
« Vivrez-vous sans dieux et sans rois ?
LE PEUPLE.
« Nous voulons vivre sans oppresseurs.
LES PRÊTRES.
« Il vous faut des médiateurs, des intermédiaires.
LE PEUPLE.
« Médiateurs près de Dieu et des rois, courtisans et prêtres, vos services sont trop dispendieux ; nous traiterons désormais directement nos affaires. »
Et alors le petit groupe dit : « Tout est perdu, la multitude est éclairée. »
Et le peuple répondit : « Tout est sauvé ; car, si nous sommes éclairés, nous n’abuserons pas de notre force : nous ne voulons que nos droits. Nous avons des ressentimens, nous les oublions : nous étions esclaves, nous pourrions commander ; nous ne voulons qu’être libres, et la liberté n’est que la justice, »