z en aucun article une indication même tacite de ce qui fait aujourd’hui la base de la théologie des juifs et des chrétiens. En aucun lieu, vous ne verrez de trace, ni de l’immortalité de l’ame, ni d’une vie ultérieure, ni de l’enfer et du paradis, ni de la révolte de l’ange principal, auteur des maux du genre humain, etc. Moïse n’a point connu ces idées ; et la raison en est péremptoire, puisque ce ne fut que quatre siècles après lui que Zoroastre les évangélisa dans l’Asie… aussi, ajouta le môbed en s’adressant aux rabins, n’est-ce que depuis cette époque, c’est-à-dire après le siècle de vos premiers rois, que ces idées paraissent dans vos écrivains ; et elles ne s’y montrent que par
degrés, et d’abord furtivement, selon les relations
politiques que vos pères eurent avec nos aïeux. Ce
fut surtout lorsque, vaincus et dispersés par les
rois de Ninive et de Babylone, vos pères furent
transportés sur les bords du Tigre et de
l’Euphrate, qu’élevés pendant trois générations
successives dans notre pays, ils s’imprégnèrent de
moeurs et d’opinions jusqu’alors repoussées comme
contraires à leur loi. Alors que notre roi
Cyrus les eut délivrés de l’esclavage, leur
coeur se rapprocha de nous par la reconnaissance ;
ils devinrent nos disciples, nos imitateurs ; et
ils introduisirent nos dogmes dans la refonte
qu’ils firent de leurs livres ;
car votre genèse, en particulier, ne fut
jamais l’ouvrage de Moïse, mais une
compilation rédigée au retour de la captivité de
Babylone, où l’on a inséré les opinions
kaldéennes sur l’origine du monde.
Et d’