abord les purs sectateurs de la loi, opposant aux émigrés la lettre du texte, le silence
absolu du prophète, voulurent repousser les
innovations ; mais notre doctrine prévalut ; et,
modifiée selon votre génie et les idées qui vous
étaient propres, elle causa une nouvelle secte.
Vous attendiez un roi restaurateur de votre
puissance ; nous annoncions un dieu réparateur
et sauveur : de la combinaison de ces idées,
vos esséniens firent la base du christianisme ;
et quoiqu’en supposent vos prétentions, juifs,
chrétiens, musulmans, vous n’êtes, dans votre
système des êtres spirituels, que des enfans
égarés de Zoroastre !
Et le môbed, passant de suite au développement
de sa religion, et s’appuyant du sadder et du
zend-avesta, raconta, dans le même ordre que la
genèse, la création du monde en six gahâns,
la formation d’un premier
homme et d’une première femme dans un lieu
céleste, sous le règne du bien ;
l’introduction du mal dans le monde par la
grande couleuvre, emblème d’Ahrimanes ; la
révolte et les combats de ce génie du mal et
des ténèbres, contre Ormuzd, Dieu du
bien et de la lumière ; la division des
anges en blancs et en noirs, en bons et
en méchans ; leur ordre hiérarchique en
chérubins, séraphins, trônes, dominations, etc. ;
la fin du monde au bout de six
mille ans ; la venue de l’agneau réparateur
de la nature ; le monde nouveau ; la vie