future dans des lieux de délices ou de peines ; le passage des ames sur le pont de l’abyme ; les cérémonies des mystères de Mithras ; le pain azyme qu’y mangent les initiés ; le baptême des enfans nouveaux nés ; les onctions des morts, et les confessions de leurs péchés ;
en un mot, il exposa tant de choses analogues aux
trois religions précédentes, qu’il semblait
que ce fût un commentaire ou une continuation du
qôran et de l’apocalypse.
Mais les docteurs juifs, chrétiens, musulmans, se
récriant sur cet exposé, et traitant les parses
d’idolâtres et d’adorateurs du feu, les
taxèrent de mensonge, de supposition, d’altération
de faits ; et il s’éleva une violente dispute sur
les dates des événemens, sur leur succession et sur
leur série ; sur la source première des opinions,
sur leur transmission de peuple à peuple ; sur
l’authenticité des livres qui les établissent, sur
l’époque de leur composition, le caractère de
leurs rédacteurs, la valeur de leurs témoignages :
et les divers partis se démontrant réciproquement
des contradictions, des invraisemblances, des
apocryphités, s’accusèrent mutuellement d’avoir
établi leur croyance sur des bruits populaires, sur
des traditions vagues, sur des fables absurdes,
inventées sans discernement, admises sans critique
par des écrivains inconnus, ignorans ou partiaux, à
des époques incertaines ou fausses.
D’autre part un grand murmure s’excita sous les
drapeaux des sectes indiennes ; et les