bientôt la multiplicité des objets de leurs rapports, de leurs actions réciproques, ayant compliqué les idées et les signes qui les représentaient, il survint une confusion aussi bizarre dans sa cause, que pernicieuse dans ses effets. chapitre iii. Troisième système. Culte des symboles, ou idolâtrie. dès l’instant où le peuple agricole eut porté un regard observateur sur les astres, il sentit le besoin d’en distinguer les individus ou les groupes, et de les dénommer chacun proprement, afin de s’entendre dans leur désignation : or, une grande difficulté se présenta pour cet
objet ; car d’un côté les corps célestes,
semblables en formes, n’offraient aucun caractère
spécial pour être dénommés ; de l’autre, le
langage, pauvre en sa naissance, n’avait point
d’expressions pour tant d’idées neuves et
métaphysiques. Le mobile ordinaire du génie, le
besoin, sut tout surmonter. Ayant remarqué
que dans la révolution annuelle, le
renouvellement et l’apparition périodique des
productions terrestres étaient constamment
associés au lever ou au coucher de
certaines étoiles, et à leur position relativement
au soleil, terme fondamental de toute comparaison,
l’esprit, par un mécanisme naturel, lia dans sa
pensée les objets terrestres et célestes, qui
étaient liés dans le fait ; et leur appliquant un
même signe, il donna aux