du soleil en égypte ; et vos incarnations d’un dieu en poisson, en sanglier, en lion, en tortue, et toutes ses monstrueuses aventures ne sont que les métamorphoses de l’astre qui, passant successivement dans les signes des douze animaux, était censé en prendre les figures, et en remplir les rôles astronomiques. Vous, japonais ! Votre taureau qui brise l’oeuf du monde n’est que celui du
ciel qui, jadis, ouvrait l’âge de la création,
l’équinoxe du printems. C’est ce même boeuf
Apis qu’adorait l’égypte, et que vos
ancêtres, rabins juifs ! Adorèrent aussi dans
l’idole du veau d’or. C’est encore votre
taureau, enfans de Zoroastre ! Qui, sacrifié
dans les mystères symboliques de Mithra,
versait un sang fécond pour le monde : et vous,
chrétiens, votre bœuf de l’apocalypse, avec
ses aîles, symbole de l’air, n’a pas une
autre origine ; et votre agneau de Dieu,
immolé, comme le taureau de Mithra, pour le
salut du monde, n’est encore que ce même
soleil, au signe du belier céleste,
lequel, dans un âge postérieur, ouvrant à son tour
l’équinoxe, fut censé délivrer le monde du règne
du mal, c’est-à-dire, de la constellation du
serpent, de cette grande couleuvre, mère de
l’hiver, et emblème de l’Ahrimanes ou
Satan des perses, vos instituteurs. Oui,
vainement votre zèle imprudent dévoue les
idolâtres aux tourmens du tartare qu’ils
ont inventé : toute la base de votre système
n’est que le culte du soleil dont vous avez
rassemblé les attributs sur votre principal