personnage. C’est le soleil qui, sous le nom d’Orus, naissait, comme votre dieu, au solstice d’hiver dans les bras de la vierge céleste, et qui passait une enfance obscure, dénuée, disetteuse,
comme l’est la saison des frimats. C’est lui qui,
sous le nom d’Osiris, persécuté par
Typhon et par les tyrans de l’air, était
mis à mort, renfermé dans un tombeau
obscur, emblème de l’hémisphère d’hiver, et
qui ensuite se relevant de la zone
inférieure vers le point culminant des cieux,
ressuscitait vainqueur des géants et des
anges destructeurs.
Vous, prêtres ! Qui murmurez, vous portez ses
signes sur tout votre corps ; votre tonsure
est le disque du soleil ; votre étole est
son zodiaque ; vos chapelets sont l’emblème
des astres et des planètes. Vous, pontifes et
prélats ! Votre mitre, votre crosse, votre
manteau sont ceux d’Osiris ; et cette
croix, dont vous vantez le mystère sans le
comprendre, est la croix de Sérapis, tracée
par la main des prêtres égyptiens, sur le plan
d’un monde figuré ; laquelle, passant par les
équinoxes et par les tropiques, devenait
l’emblème de la vie future et de la
résurrection, parce qu’elle touchait aux
portes d’ivoire et de corne, par où les ames
passaient aux cieux.
à ces mots, les docteurs de tous les groupes
commencèrent de se regarder avec étonnement ; mais
nul ne rompant le silence, l’orateur continua :
et trois causes principales concourent à