. chapitre ix. Religion de Moïse, ou culte de l’ame du monde (You-Piter). tel fut le législateur des hébreux, qui, voulant séparer sa nation de toute autre, et se former un empire isolé et distinct, conçut le dessein d’en asseoir les bases sur les préjugés religieux, et d’élever autour de lui un rempart sacré d’opinions et de rites. Mais vainement proscrivit-il le culte des symboles régnant dans la basse égypte et la Phénicie ; son Dieu n’en fut pas moins un dieu égyptien de l’invention de ces prêtres dont Moïse avait été le
disciple ; et Yahouh, décelé par son propre
nom, l’essence (des êtres), et par son
symbole le buisson de feu, n’est que
l’ame du monde,
le principe moteur que, peu après, la Grèce
adopta sous la même dénomination dans son
You-Piter, être générateur ; et sous celle
d’êi,
l’existence ; que les thébains consacraient
sous le nom de Kneph ; que Saïs adorait
sous l’emblème d’Isis voilée, avec cette
inscription :
je suis tout ce qui a été, tout ce qui est, tout
ce qui sera, et nul mortel n’a levé mon voile ;
que Pythagore honorait sous le nom de Vesta,
et que la philosophie stoïcienne définissait avec
précision en l’appelant le principe du feu.
Moïse voulut en vain effacer de sa religion tout ce
qui rappelait le culte des astres : une foule de
traits restèrent malgré lui pour le retracer ; et
les sept