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Page:Volney - Les Ruines, 1826.djvu/236

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lumières ou planètes du grand chandelier, les douze pierres ou signes de l’urim du grand-prêtre, la fête des deux équinoxes, ouvertures et portes de deux hémisphères , la cérémonie de l'agneau ou belier céleste ; enfin le nom d’Osiris même (52), conservé dans son cantique, et l'arche ou coffre imité du tombeau où ce dieu fut enfermé, demeurent pour servir de témoins à la filiation de ses idées et à leur extraction de la source commune.

ç. X.

Religion de Zoroastre.

« Tel fut aussi Zoroastre, qui, deux siècles après Moïse, rajeunit et moralisa chez les Mèdes et les Bactriens tout le système égyptien d'Osiris et de Typhon, sous les noms d'Ormuzd et d’Abrimanes ; qui, pour expliquer le système de la nature, supposa deux grands dieux ou pouvoirs, l’un occupé à créer, à produire dans un empire de lumière et de douce chaleur (dont le type est l’été), et, par cela, dieu de science, de bienfaisance, de vertu; l’autre occupé à détruire dans un empire de ténèbres et de froid (dont le type est le pôle d'hiver), et, par cela, dieu d'igrorance, de malfaisance et de péché; qui, par des expressions figurées, ensuite méconnues, appela création du monde le renouvellement de la scène physique à chaque printemps ; appela résurrection le renouvellement des périodes des astres