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272 AVERTISSEMENT.

Il obtJDt ce qu’il avait souhaité, et plus qu’il n’avait souhaité : le brevet d’historiographe de Franco, qui lui fut délivré à la date du 4" avril 1745, une pension de 2,000 livres, et la promesse de la première place vacante de gentilhomme ordinaire de la chambre ; il fit à ce propos cette épigramme :

Mon Henri IV et ma Zaïre,

Et mon Américaine Alzire Ne m*ont valu jamais un seul regard du roi ; J’eus beaucoup d’ennemis avec très-peu de gloire. Les honneurs et les biens pleuvent enfin sur moi

Pour une farce de la Foire.

La seconde représentation de cette pièce fut donnée le samedi 27 février ^45. La même année, l’auteur la réduisit en un acte, ou, pour mieux dire, composa des scènes nouvelles pour en lier les intermèdes : ce nouveau travail était intitulé : les Fêtes de Ramire. Ce n’était plus une princesse de Navarre qui était l’héroïne de la pièce, mais une princesse grenadine. Richelieu, qui avait demandé, et à qui Voltaire avait remis son ouvrage, voulut quelques change monts, soit dans les paroles, soit dans la musique. Mais Voltaire et Rameau étaient alors occupés du Temple de la Gloire, et le duc s’adressa k J.-J. Rousseau, à la fois poëte et musicien (voyez dans la Correspondance générale la lettre de J.-J. Rousseau, du décembre 1745 ; et la réponse de Voltaire, du 15 décembre). Les Fêtes de Ramire, dont il ne reste plus qu’un vers cité par J.-J. Rousseau, dans ses Confessions, livre VU, furent jouées le 22 décembre.

La Princesse de Navarre fut jouée à Bordeaux en novembre 1763.