C’est lui qui veut vous voir.
Ah, quel plaisir pour moi !
Ne me trompez-vous point ? Eh quoi, le Roi souhaite
Que je vive à sa Cour ? il veut avoir Sanchette ?
Hélas ! de tout mon cœur, il m’enlève, partons.
Est-il comme Alamir ? quelles font ses façons ?
Comment en use — t — il, messieurs, avec les belles ?
Il ne m’appartient pas d’en savoir des nouvelles ;
À ses ordres sacrés, je ne fais qu’obéir.
Vous emmenez sans doute à la Cour Alamir ?
Comment ? quel Alamir ?
L’homme le plus aimable,
Le plus fait pour la Cour, brave, jeune, adorable.
Si c’est : un Gentilhomme à vous,
Sans doute, il peut venir, vous êtes la maîtresse.
Un Gentilhomme à moi, plût à Dieu !
Le temps presse
La nuit vient, les chemins ne font pas sûrs pour nous.
Partons.
— Ah, volontiers.
Scène III
Messieurs, êtes-vous fous ?
Arrêtez donc, qu’allez — vous faire ?
Où menez-vous ma fille ?
À la Cour, mon cher père.