Nous attendons ici vos ordres à genoux.
Je rends grâce à vos soins, mais ils font inutiles ;
Je ne crains rien dans ces asiles ;
Alamir est ici ; contre mes oppresseurs
Je n’aurai pas besoin de nouveaux défenseurs.
Alamir ! de ce nom je n’ai point connaissance ;
Mais je respecte en lui l’honneur de votre choix ;
S’il combat pour votre défense,
Nous ferons trop heureux de servir sous ses lois :
Je vous ramène aussi vos compagnes fidèles,
Vos premiers officiers, vos dames du palais[1]
Échappés aux tyrans, ils nous suivent de près.
Ah ! les agréables nouvelles !
Ciel ! qu’est-ce que je vois ?
une troupe d’Amours et de plaisirs paraissent sur la scène.
Les Grâces, les Amours
Ainsi Caton de Foix veut vous servir toujours.
On danse.
au Duc de Foix. (Interrompant la danse. )
Ce font donc là ses domestiques ?
Que les Grands font heureux, et qu’ils font magnifiques
Quoi de toute Princesse est — ce là la maison ?
Ah ! que j’en fois, je vous conjure :
Quel cortège ! quel train !
Ce cortège est un don
Qui vient des mains de la nature ;
Toute femme y prétend.
- ↑ Il paraît qu’il y avait d’abord : « Vos suivantes et. vos dames du palais. » Le duc de Luynes relève cette incongruité dans ses Mémoires. Voltaire s’empressa de refaire le vers comme il est dans le texte.